Multiple - K.Malka

  Mon retour de lecture sera sans doute plus court que d'habitude, à l'image du texte découvert dans « Toi, c'est moi » de Alano Azzurro. Ce format court fut déconcertant, même si peut être volontaire puisque A.Azzuro nous promet d'autres aventures pour les deux personnages principaux et définit cette première partie comme un « amuse-bouches ». Nous voilà donc devant un livre fin, d'une quarantaine de pages, avec une police très grande, des chapitres très courts. J'ai découvert l'histoire d'Elodie et Mario deux jeunes ados qui fréquentent la même classe.Mario a un crush non partagé pour Elodie. Rien que du bien banal me direz-vous, sauf que Mario est autiste et c'est sa différence qui dérange Elodie et la met mal à l'aise. Clairement, elle ne l'apprécie pas et lui fait sentir. Dans le récit, un simple souhait de Mario (qu'Elodie se mette à sa place pour le comprendre) se transforme en réalité le temps d'une journée. J'ai

  J'ai découvert les œuvres poétiques de Pierre Thiry avec Valse froide et c'est toujours avec plaisir, que je le suis au fil des mots et de ses inspirations sur Instagram. C'est donc avec un intérêt livresque et curiosité, que j'ai attaqué son recueil Cinquante-deux reflets. En effet, la quatrième de couverture nous le présente comme un recueil à la structure plutôt singulière : « Dans ce livre, dialoguent des structures, des décors, des actions et des personnages », se découpant ainsi en quatre parties : 1 Miroitements 2 Décors 3 Danses, rythmes 4 Aux risques du vent. Ce recueil possède une autre particularité, puisqu'il regroupe des Triolets, poésies qui se conforment aux règles et exigences bien définies. Dans la préface, Christian Robert, auteur de contes et de fables et ancien professeur de lettres rappelle les bases poétiques, leur forme précise. Ne me demandez pas de vous le rappeler... ignorante que je suis sur le sujet, j'ai lu, retenu quelques morc

  J'ai dès le début été immergée dans récit, happée par la plume agréable et claire de l'autrice. S'y met en place le personnage principal, la narratrice qui se raconte à la première personne : sa vie quotidienne pas forcément palpitante ou plutôt devrais-je parler de son absence de vie. Ce personnage semble en mode survie, sans superflu, sans éclat, ni exaltation, comme si elle avait arrêté de vivre après la mort de son frère Bruno décédé dans un accident de la route. En effet, le thème principal de ce roman est centré sur le deuil : les difficultés du processus et de l'acceptation. Pourtant, sa rencontre avec Claire chamboule son tain train quotidien et bouleverse toute sa vie. On apprend à connaître la narratrice au fil des mots et des pages, dans ses pérégrinations avant, pendant et après le voyage. On assiste à sa prise de conscience, à son évolution progressive vers la vie, vers sa vie. Il existe donc un avant et un après le voyage et une évolution significa

  Se lancer dans un roman de Lily Haime, c'est s'engager dans une expérience littéraire intense, par les mots et par les émotions. C'est donc avec impatience, plaisir et une certaine pointe d'appréhension (pour mon petit cœur et mon paquet de mouchoirs), que j'ai fait ma plongée avec Blue. Et comme chaque fois que je lis un roman de l'autrice, je n'ai pas été déçue ! Quelle roman haletant, prenant et juste ! J'ai vraiment adoré suivre Blue dans sa reconstruction, sa résurrection, tel le phœnix qui renaît de ses cendres et qu'il porte sur sa peau, tatouage prouvant son ardente envie de vivre... à nouveau... On s'immerge dans le récit par une narration à la première personne du point de vue de Blue. On suit son parcours, son trauma, sa culpabilité, les épreuves et injustices qu'il subit et son amour pour Nathan. On tremble, espère, rage, se rebelle avec lui. Si le prologue commence avec un Blue amoureux et heureux, possédant dans son mon

  La chasse est ouverte est un récit résolument féministe, le récit de trois femmes...Trois destins à trois époques différentes, mais qui semblent liés et se rejoindre sur de nombreux points. Tout débute avec Louise, jeune fille de 16 ans, vivant dans un futur proche. Époque semblable à la notre, mais mœurs légèrement différents : la société est sous l'emprise des idées rétrogrades du mouvement Tradwife. Les Tradwife revendiquent un retour des femmes au foyer, ménagères et cuisinières idéales, transmettant à leurs filles les compétences d'une bonne épouse et d'une bonne mère, doublée d'une bonne ménagère. Ces idées sont, en effet, revenues sur le devant de la scène et ont remis en cause tous les acquis des femmes, leur indépendance et leurs droits. Le pire ? La mère de Louise est à la tête de ce mouvement et ne se prive pas d'utiliser ses filles pour appuyer ses propos dans ses vidéos. Quoi de mieux qu'une célèbre influenceuse pour imposer et renforcer le mouv

Le recueil de nouvelles Les Succulentes de Marieke Aucante débute par la préface de Jean Louis Gautier, élu ouvrier de France 1991, chef d'un restaurant de Biarritz. Il nous explique sa rencontre avec l'autrice, leurs affinités culinaires et la complicité qui en a découlé. Il évoque également l'essence de la cuisine et des aliments, qui loin d'être triviaux, renferme une étincelle de magie, magie que l'on retrouve au fil des pages de ce recueil. Les nouvelles proposés se succèdent sous un format plus ou moins court, nous livrant les mystères des bon petits plats, des produits frais et naturels de la campagne, des saveurs traditionnelles à celles plus élaborées, un régal pour les papilles des personnages et des lecteur.ice.s, par procuration. Le format nouvelle est parfaitement respecté mettant en scène un nombre de personnages limité pour chacune, mais le recueil regorge aussi de rencontres avec des personnages différents, parfois atypiques, parfois banals, gé